Sculpteure fils métaliques
Myriam Louvel vit et travaille à l’Isle sur la Sorgue dans le Vaucluse.
C’est l’émotion suscitée par les visages sculptés de Myriam Louvel qui les distingue des portraits en fil de fer dessinés par de nombreux artistes.
Exécutées, dirait-on , sans lever la main, les ombres, précises comme des traits de crayon, sont formées d’un seul jet ininterrompu, « avec ses nœuds, ses fouillis intérieurs, comme ceux d’une âme. En fait, elle griffonne dans les airs des visages sans contours, avec un regard, un nez, une bouche et une expression étonnante, qui d’ailleurs change selon les éclairages de la sculpture. (…) Son nom, C’est Myriam Louvel, une artiste française une dessinatrice pas ordinaire puisqu’elle a remplacé le crayon par le fil de fer… Des dessins qui deviennent de véritables sculptures en volume, à la fois fragiles puisqu’elles ne tiennent qu’à un fil mais fortes aussi par leur structure en métal. Et ce qui est surprenant c’est que quand on pense « métal » on pense souvent « froideur », « rigidité »… Mais ici, c’est tout l’inverse, les visages dégagent une expression, une émotion même. L’artiste a su apprivoiser le fer et réussit à nous donner l’impression que ces fils de fer sont finalement plus souples qu’ils n’y paraissent. Et pour ajouter encore à l’illusion d’optique d’un dessin, elle teinte le métal en noir pour retrouver l’apparence d’un trait de crayon. »
Marie-Madeleine Massé
Extrait du livre « L’art du fil dans la création contemporaine » aux éditions Alternatives





